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  • Photo du rédacteurLydie

Briser Solitude

Dernière mise à jour : 24 janv. 2020

On souffre, on souffre, mais jamais mot ne souffle, quand le monde nous dit que la vie c'est une gifle dans le visage. On arrive simplement pas tous à serrer les dents si bien. Mon je n'y arrive pas, moi je n'y arrive plus. “Jeunes et cons” bien trop tatoué sur le front, ces mots s'effaceront dans les yeux de ceux qui les liront aussitôt mon âge évoqué. Mais, tanpis, je vais laisser fondre mon cœur dans ces lettres. Je me cogne aux esprits carrés, ceux qui censurent la douceur et tutoient l'amertume. Je désespère devant les regards vides qui ne demandent qu'à couler, ceux dont les larmes ont été bien trop séchées, bien trop retenues, contre leur volonté. Elles se sont installées dans les pensées et ont embrumé l'humeur, à jamais. Je voudrais crier l'espoir et l'amour a ces êtres qu'on a gelés. Prendre dans mes bras ces corps froids, vides, ces visages qui ne sourient que sur les photos. Leur insuffler une chaleur qu'on a tue, une vérité qu'on a écrasée. Leur dire avec ma tendresse clopin-clopante et mes mots ébréchés que si tous ici, sur ce bloc appelé terre, on se tient, c'est pour briser Solitude. Cette déesse vicieuse qui s'invite à pas feutrés dans nos âmes et nous étrangle dans un songe paisible de ces : “ Tu es mien!” Que l'on chasse mais qui finissent par engourdir nos cris, nos bouches et nos pleurs.

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