Figée

le regard dans le vague, au son d’une musique dont je n’entends même plus les notes.

Ce sourire coincé sur mon visage.

Sourire des instants de pensées prenantes, sourire concentré.

Ces yeux qui mitraillent le vide, regard pris dans le torrent de la réflexion, monde flouté sous une vision glacée dans mon esprit.

Le corps figé, comme attendant une révélation.

Les doigts sont immobiles.

Les paupières, des automates.

Mon échine semblable au roc, immuable pierre.

Je suis figée.

Passionnée.

Ailleurs.

Un spectacle étrange.

Un être sans vie extérieure, en explosion intérieure.

Puis, le volcan se fait entendre, l’idée s’exprime.

Les membres se meuvent à nouveau.

Le visage se débride.

Le crayon s’apprête sur le papier.