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  • Photo du rédacteurLydie

L'Erguellle

Je m'installe dans mon fauteuil de velours.

La tiédeur de la nuit s'est emparée des jardins alentours.

Sols de pierre et murs glacés promettent des heures de chair endolorie, de sommeil froid.


Les flammes du foyer réconfortent la maisonnée.

Ma gorge est sèche.


Je songe à la lueur de la lune, je l'imagine dans ma tour de pierre.

Cet astre tendre qui adoucit les soirs d'hiver.


Un soir taciturne et tranquille.

Je songe à la belle Erguelle; reine de mes jeunes années comme de mon cœur.

Un visage doux, une robe de soie noire et un cœur enflammé.

Nous aimions le calme de cette sombre bibliothèque.

S'enfermer dans ses bras pour y boire les plus grand mets du château.

Une larme coule quand une autre glisse dans mon gorge.

Une lampée moelleuse.

L'orge sous son meilleur jour dans son attrait d'amertume.

Le rituel commence.

Ma douce ramenée à mon cœur par la magie du souvenir.



bière artisanale de fermentation haute a hérité son nom du Château d'Erguël qui dominait jadis les hauteur de la route reliant St-Imier et Sonvillier.


Vieillie pendant au moins un an, robe noire et texture moelleuse, vin d'orge, douce mais équilibrée par son amertume discrète.


Une bière noble à déguster devant un feu de bois, dans une vieille bibliothèque assis dans un fauteuil, accompagnée d'un cigare.

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