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  • Photo du rédacteurLydie

Les falaise de Moher

La chair de poule.

Les poils des avants-bras hérissés a cause du froid et du vent.

Je ne m'en rends plus compte.

Aspirée par les fracas violents de l'eau contre les roches, et la majesté des nuages de grisaille.

Une gouttelette s'écrase sur mon nez.

Je lève haut la tête et une seconde vient finir sa route sur mon front.

Là encore, que pluie, neige et grêle s’abattent sur moi, je ne bouge pas.

Loin du stoïcisme, je suis fascinée, envoutée par un paysage que je ne connaissais qu'en image.

Je me sens projetée dans la douceur du pinceau, je suis entrée dans une œuvre qui me transperce de simplicité.

L'eau, la pierre et moi.

Je suis juchée sur cette falaise imaginaire alors que mes cheveux claquent contre mon visage rougissant, ballottés dans les airs.

Mes larmes se mêlent à la pluie qui s'écoule sur mes joues.

Je ne les explique pas.

Je sens juste leur chaleur humide caresser mon corps et chatouiller ma peau.

Je suis trempée.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé, la dans le silence à contempler les flots et leur violence.

Je m'en moque.

C'est une vision qui ne se photographie pas, elle se goûte.

Je me souviendrai de l'odeur du vent, son souffle puissant sous mes vêtements.

La grâce et la grandeur du ciel gris.

La fraîcheur de l'averse et la chaleur de mes pleurs.

Mon sourire.

Le temps décidant de profiter de cet instant, s'arrêtant pour moi et l'immensité.

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